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mardi 17 juin 2014
Vivons-nous pour être heureux? Corrigé bac 2014, série S, philosophie. Profs en direct le jour du bac sur www.dubrevetaubac.fr
Les oeuvres d'art éduquent-elles notre perception? Dissertation corrigée de philosophie, bac 2014, série L
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Suffit-il d'avoir le choix pour être libre? Corrigé dissertation de philosophie série ES, bac 2014 sur dubrevetaubac.fr
Suffit-il d'avoir le choix pour être libre?
Sujet bac 2014, série ES
Suffit-il d’avoir le choix pour être libre ?
Sujet bac 2014, série ES
Suffit-il d’avoir le choix pour être libre ?
Il semble tout d’abord évident que nous possédions ce pouvoir de choisir qui paraît être une définition suffisante de la liberté.
L’homme par opposition à l’animal :
Le pouvoir de choisir : l’homme a une conscience immédiate et une conscience réfléchie, il ne vit pas dans l’immédiateté mais juge, évalue, remet en question par opposition à l’animal qui n’est pas libre d’adopter un tel comportement mais au contraire contraint de suivre son instinct.
L’homme a la liberté de choisir : il peut interposer son désir, sa réflexion.
MAIS Suffit-il d’avoir le choix pour être libre ?
thèse : Oui, la liberté est un fait, une donnée de la condition humaine. La liberté ne s'apprend, Selon Sartre, elle se fait et me fait en se faisant
= Oui, il suffit d'avoir le choix pour être libre : la liberté est constitutive de l'existence humaine Elle ne s'apprend pas : il suffit d'avoir le choix
- La liberté est la donnée première de notre existence : la liberté ne s'apprend pas : elle est, elle n'est pas déterminée, elle n'a pas besoin de conditions préalables pour exister mais seulement d'avoir le choix.
- La liberté est dans le choix : Le choix entre deux choses de même valeur. Lorsque aucun motif ne me pousse à choisir l'un des termes d'une alternative plutôt que l'autre, je suis totalement libre, je ne suis soumis à aucune détermination, à aucun déterminisme. Cette liberté, appelée liberté d'indifférence, ne présuppose aucune éducation ni apprentissage = il suffit d'avoir le choix.
"je suis mon acte" = Sartre : je suis libre de choisir car il me suffit de choisir pour être libre. Dans le cas d'un refus de choix, je suis malgré tout condamné à être libre car mon refus est encore mon choix. J'existe et me détermine ensuite comme essence particulière et ne suis dans mon choix victime d'aucune déterminisme social, religieux, politique.... Rien n'empêche la liberté de l'homme seulement motivée par une intégrale liberté de choix à assumer. Je suis mon acte car je reste solidaire en acte de mon choix.
= L'homme est libre, il lui suffit de choisir = il est condamné à être libre.
- Nous sommes libres de nos actes : un acte totalement gratuit, sans but ni raison : c'est la liberté seule qui nous incite à suivre ou non une impulsion irréfléchie. La liberté ne s'apprend pas, elle ne nécessite pas un apprentissage préalable. Par définition, la liberté est indéterminée, elle ne dépend d'aucune condition préexistante si ce n'est la liberté du choix.
Antihèse : La liberté est le fruit d'un apprentissage
On peut apprendre à être libre car sans apprentissage l'homme n'est pas libre.
= Non il ne suffit pas d'avoir le choix pour être libre : on ne naît pas libre, on le devient. La liberté est le fruit d'un apprentissage : il ne suffit pas d'avoir le choix
- la liberté n'est pas naturelle : le bon sauvage sur son île déserte est peut-être libre parce qu'il est seul et qu'il n'a pas de compte à rendre mais il est dépendant de la nature.
- C'est autrui qui m'apprend la liberté : Etre libre, c'est être autonome, et l'autonomie est une chose qui s'apprend : je ne suis pas d'emblée capable de me diriger moi-même. Etre libre nécessite une possibilité de choix et de savoir choisir entre des possibles. L'enfant ne serait jamais libre si le milieu humain ne l'éduquait pas à la liberté par l'apprentissagee de la responsabilité.
- La liberté n'est pas donnée, elle est à conquérir L'homme libre est celui qui se fait libre, qui connait ses possibilités et ses limites. Agir librement, ce n'est pas agir n'importe comment, c'est agir selon la raison et la connaissance des moyens à mettre en oeuvre pour réaliser une fin Une telle action suppose un savoir qui ne peut-être qu'acquis. La liberté n'est pas innée. L'enfant n'est pas capable d'être libre par lui-même, il doit apprendre à être libre. Agir librement c'est mettre en pratique un savoir que nous avons appris
Suffit-il d'avoir le choix pour être libre?
si nous voulons maintenir notre hypothèse initiale et définir la liberté par le pouvoir de choisir, il nous faut réfuter le déterminisme
- Le déterminisme annihile toute liberté, nous sommes inconscients des raisons qui nous font agir de telle ou telle façon : Ex : André Gide, les Caves du Vatican
Nous sommes soumis à nos passions les plus violentes, ex : l’alcoolique subit au quotidien son addiction croyant être libre sans pouvoir rationnellement mesurer la gravité et la conséquence de son alcoolisation chronique, excessive et pathologique. Il ignore même les motifs qui le poussent à agir et vit de manière inconsciente sa dépendance à l’alcool.
Pourquoi chercher à se connaître soi-même? Corrigé bac de philosophie 2014, série ES sur dubrevetaubac.fr
Sujet série ES, bac 2014
Pourquoi chercher à se connaître soi-même?
Etymologie
L’étymologie : cum-scientia en latin signifie « avec le savoir ». Il s’agirait donc d’une connaissance se rapportant à soi-même : savoir qui l’on est
"Connais-toi toi-même" (Socrate) : sens de la formule
Sens de la philosophie : se connaître soi-même
Socrate : la formule de l’oracle de Delphes : « connais-toi toi-même ».
Descartes :rien ne se donne à connaître aussi aisément, aussi évidemment que sa propre pensée : l’âme se connaît elle-même avant de connaître le monde.
= Il s’agit de définir l’homme, le propre de l’homme c’est-à-dire son essence sans prendre en compte son caractère personnel, psychologique.
nous sommes un esprit, une âme raisonnable = "qu'est-ce qu'un homme en général" et non « qui suis-je? »
Question : pourquoi chercher à se connaître soi-même =
- se connaître en tant qu’homme
- Se connaître en tant qu’homme ayant telles caractéristiques particulières, telles qualités personnelles, tels sentiments dans sont rapport au monde et avec autrui.
Il s'agit de comprendre d'abord en quoi la connaissance de soi est constitutive du sujet
Eléments de correction, Pourquoi chercher à se connaître soi-même?
L'idéal socratique du « Connais-toi toi-même »
- Sache qui tu es : reste à ta place par rapport aux Dieux Grecs. Invitation pour l’homme à ne pas dépasser ses limites
Connaissance de soi = sagesse humaine, une connaissance de nos limites. C’est une connaissance de sa condition humaine.
- Se connaître soi même pour trouver sa place à travers l’engagement dans le monde = « Qui suis-je moi qui suis? Je suis une substance pensante ». Descartes. Cela renseigne l’homme sur sa manière d’exister.
Ainsi, la connaissance de soi est d'abord constitutive de l'identité humaine. L’homme se découvre dans sa distinction par rapport à l’animal, aux Dieux mais il se connaît aussi en tant que substance pensante qui peut transformer le monde et qui a conscience de penser et d’exister dans le monde. Il se connaît comme sujet
Le sujet n’est pas apparenté à un objet de connaissance quelconque
- Il est insaisissable :
Conscience de soi s’oppose à la connaissance de soi : savoir qu’on est ne veut pas dire savoir qui on est, or se connaître est connaître son identité comme ce qui nous constitue en propre et nous distingue des autres;
le moi est insaisissable selon Pascal.
- L’homme peut se mentir à lui -même au point de préférer ne pas se connaître
Sartre : la « mauvaise foi ». Masquer ses mauvaises intentions, les motifs de ses actions. Cela signifierait que la volonté de se connaître à tout prix supposerait une lucidité trop angoissante.
La connaissance de soi = un idéal
-L’homme échappe à lui-même dans la connaissance qu’il a de lui : Il est évolutif et de constitue en changeant sans cesse : Sartre : l’existence précède l’essence, il devient autre dans sa plus grande liberté. L’homme n’a en fait pas de nature humaine, rien n’est définie, tout est en perpétuelle évolution. L’homme doit toujours se redéfinir.
- Se connaître = un idéal : donner un sens à sa vie car le sujet ne peut pas être l’objet d’une explication complète
Une vérité peut-elle être définitive? Corrigé bac philosophie 2014, séries technologiques sur dubrevetaubac.fr
2ème sujet de dissertation: Une vérité peut-elle être définitive ?
Sujet bac 2014, séries technologiques
Une vérité peut-elle être définitive?
Reformulation de la question
Nous tenterons de répondre en sachant si parmi les vérités existantes, il y en a qui sont définitives. Y a t’-il des vérités définitives?
Y a t’-il des connaissances vraies de manière définitive? Ou n’y a t’-il que des connaissances provisoires?
Analyse de la question
Vérité = « adéquation entre la chose et l’esprit ».
La vérité n’est donc pas l’authenticité mais l’énoncé, ce que l’on dit d’une chose.
Définitif s’oppose ici à provisoire;
Il nous faut savoir si une vérité peut-être définitive, c’est-à-dire, un énoncé peut-il être conforme à la réalité de manière absolue et définitive?
La vérité doit-être universelle et nécessaire. 2+2 feront toujours 4. Il semblerait donc que le fait qu’il existe une vérité provisoire, contredise l’idée d’une vérité au sens d’une vérité universelle et nécessaire.
Qu’est-ce qui nous garantit que ce que l’on juge vrai au temps présent le sera pour tous les temps à venir ?
Une vérité définitive = croyance
En science, les théories sont vraies jusqu’à ce qu’elles soient remises en question et ainsi de suite, la science se constitue donc par atavisme. Les théories ne sont jugées vraies qu’un moment au profit d’une autre qui vient la contredire et prouver la fausseté de la théorie précédente. Nous n’avons donc qu’une suite de vérités provisoires;
Si on considère que la vérité = correspondance avec la réalité, cette dernière étant toujours en changement, en évolution, la vérité le sera également. Il faudrait donc pour qu’une vérité soit définitive qu’elle soit soustrait à tous les changements.
Seules nos connaissances et nos croyances deviennent fausses
théorie scientifique héliocentrique défendue par Copernic.
toutes les planètes tournent autour du Soleil, et non l’inverse.
Le passage du géocentrisme à l’héliocentrisme n’est pas une révolution de la réalité mais de la conception de la réalité. Du jour au lendemain le soleil n’a pas cessé de se mouvoir pour devenir immobile et au centre d’un système. La réalité n’a pas changé. Ce qui a été bouleversé c’est la conception humaine de l’univers. La Terre tournait autour du Soleil bien avant que l’Homme n’existe et avant qu’il ne le sache ! C’est la connaissance scientifique et les croyances qui ont changé.
Dès lors le géocentrisme qui correspondait à nos croyances du moment devient faux, notre connaissance était fausse et elle a été rectifiée.
Concernant les vérités en logique :
Leur validité se teste différemment
La logique porte sur des raisonnements, des déductions.
Syllogisme
Raisonnement logique basé sur trois propositions. Il est toujours vrai d’un point de vue formel mais peut-être faux d’un point de vue matériel.
la logique porte sur la vérité formelle, elle respecte les règles du raisonnement déductif.
Tous les garçons blonds sont grands
Or mon frère est blond
Donc mon frère est grand
Voici un syllogisme faux d’un point de vue matériel mais vrai d’un point de vue formel.
Les vérités dans le domaine de la logique sont éternelles et universelles, elles sont définitives.
Du point de vue de la religion, les vérités issues de dogmes, des textes sacrés sont définitives. Elles supposent la foi du croyant pour être acceptées comme définitives.
Ex de dogmes chrétiens :
la trinité ( Dieu est à la fois Père, Fils et Saint Esprit)
la résurrection ( le retour de Jésus parmi les siens après sa mort)
Les échanges sont-ils toujours désintéressés? Corrigé bac 2014, philosophie séries technologiques, dubrevetaubac.fr
Les échanges sont-ils toujours intéressés?
Séries technologiques, bac 2014
Eléments de correction
Introduction : Si échanger c'est donner en vue de recevoir (réciprocité qui fonde les échanges), tout échange est, par définition intéressé. Or, s'il y a un ou des intérêts(s) à échanger, c'est qu'on suppose qu'on peut en tirer un certain profit ou encore un gain. On échangerait donc dans le but de gagner, c'est-à-dire posséder ou s'approprier ce dont on était privé. Mais si échanger, c'est gagner, que gagne-t-on à échanger ? De quel gain s'agit-il ? Il peut s'agir dans un premier temps d'un gain matériel qui s'illustre surtout dans les échanges économiques ou financiers. Mais on peut évoquer la possibilité d'un gain spirituel ou moral à travers l'échange d'opinions, d'idées et de pensées (ex : enrichir et élargir ses connaissances à travers le dialogue et le débat). Est-ce à dire pour autant que tout échange soit synonyme de gain ? N'y a-t-il pas un risque de perte, d'aliénation (perte de liberté) et de déshumanisation inhérent à tout échange ? À quelles conditions un échange peut-il être et demeurer un gain ?
1- En quels sens peut-on parler de gain ?
Selon Claude Lévi-Strauss trois niveau d'échange sont au fondement de toute société : l'échange matrimonial, l'échange économique et l'échange linguistique.
A- Le gain matériel. Est rendu possible par les échanges économico-financiers qui structurent chaque société Il s'agit d'un gain matériel ou de marchandises qui trouve son origine aussi bien dans le troc (forme naturelle de l'échange économique) que dans le commerce (forme artificielle de l'échange économique). Il y a gain matériel car il assure la survie de l'espèce humaine (échange qui correspond d'abord à une nécessité vitale). Mais au-delà des exigences vitales il permet aussi un certain bien-être, un confort. À noter que ce type d'échange e double d'un gain politique : l'échange de biens et de richesses permet d'entretenir des relations pacifiques (Montesquieu).
B- Gain spirituel (ou moral). L'Homme est un être dont la nature est d'échanger d'abord et avant tout parce que c'est un être parlant (« homo loquax »).Or, parler, c'est communiquer, entrer en contact avec l'autre, pas seulement dans le but de leur transmettre des informations, mais surtout dans le but d'enrichir et d'élargir ses pensées, ses connaissances. Kant, dans Qu'est-ce que s'orienter dans la pensée ? montre que c'est l'échange et la confrontation à la pensée des autres qui nous assure de la justesse de nos propres pensées. À quoi bon penser si l'on est pas sûr que ce que l'on pense est vrai et légitime ? À quoi bon penser, si c'est pour rester prisonnier d'erreurs et de préjugés ? Une pensée authentique suppose l'échange avec d'autres pensées que la mienne. Il montre aussi que l'ampleur de notre pensée dépend aussi de nos échanges avec d'autres pensées qui me permettent d'étendre mes connaissances et mon savoir. La nécessité des échanges linguistiques s'illustre de façon encore plus évidente dans les échanges culturels qui permettent une véritable ouverture à d'autres façons de vivre, de penser et de sentir que celles auxquelles nous sommes habitués. C- Est-ce à dire que l'échange est pour autant systématiquement synonyme de gain ? Gagne-t-on toujours à échanger ? N'existerait-il pas un risque inhérent à tout échange d'être manipulé aliéné, asservi ? Pire : ne perdrait-on pas plus qu'on ne gagne à échanger ?
2- Que perdrait-on à échanger ?
A- La logique du profit. Tant que l'échange économique répond à nos besoins, il n'y a pas de problème. Mais quand il n'a plus pour fin de nous permettre de vivre ou de survivre, quand l'échange se fait en vue de s'enrichir alors les échanges économiques deviennent excessifs. Aristote par exemple critique que la chrématistique : quand l'argent est à la fois le point de départ et la fin de l'échange (spéculation). Il y a alors danger car l'accumulation illimitée de richesses se fait au détriment d'un véritable rapport à l'autre et à soi-même.
B- Le potlatch (M. Mauss). L'échange est un moyen pour une tribu de montrer sa munificence, sa supériorité par rapport aux autres tribus. On n'échange pas pour assurer sa subsistance, mais pour témoigner de sa puissance politique. L'enjeu de l'échange est politique : surenchère de dons et de contre-dons. Étrangement, ce type d'échange incite au gaspillage. Plus on peut gaspiller et détruire ce que l'on donne, plus on est puissant. Ainsi, il y a bien plus dans l'échange que dans un certain usage de ce que l'on échange.
C- Le problème posé par la rhétorique. On peut échanger et débattre (dans le cadre d'échanges linguistiques) dans le but de terrasser son adversaire. Voir le Gorgias de Platon et la distinction entre persuader et convaincre. Persuader, c'est flatter, séduire, manipuler et instrumentaliser l'autre. Si, en apparence, l'échange peut être un facteur de cohésion et d'union, il peut s'avérer être un élément de division pour, là aussi, dominer au mépris même de la vérité. À quelles conditions peut-on alors penser un échange qui soit et demeure un gain ?
3- La condition pour que l'échange soit un gain
Si échanger est un phénomène constitutif de notre humanité (Aristote : l'homme est naturellement politique), il est cependant nécessaire, pour que cela soit toujours le cas, que l'échange réponde à certaines exigences. Il y a nécessité de régler les échanges pour permettre à chaque individu de réaliser son humanité. Ce n'est pas pour autant l'échange qui doit être remis en question, que ceux-là mêmes qui échangent. Dans quel but et à quelles fins échangeons-nous ? C'est la question fondamentale. Or, la notion de gain suppose qu'on aurait toujours plus au terme de l'échange qu'avant. Le gain engendre l'idée d'accroissement et le risque que certains soient lésés. Pour éviter une telle situation, il faut alors penser le gain non comme un profit, au sens économique du terme, mais comme une enrichissement mutuel. Chacun trouve un intérêt à accepter l'échange ais ce profit doit prendre la forme d'une équivalence, sans laquelle l'intégrité et la dignité d'autrui ne sont pas respectées. Ce que l'on peut repérer aussi bien en ce qui concerne les échanges économiques que les échanges linguistiques, notamment à travers ce que Platon nomme le dialogue.
jeudi 5 juin 2014
L'opinion droite, commentaire du Ménon de Platon
Très bonne analyse du Ménon de Platon
- Commentaire de Platon,
- L’opinion
- Platon, Ménon, L’opinion droite
- Lecture du texte
- SOCRATE : Si quelqu'un connaissant la route qui conduit à Larisse, ou à tout autre lieu que tu veux, s’y rendait et conduisait d’autres personnes, ne le ferait-il pas d’une façon qui soit juste et bonne ?
- MENON : Oui, absolument.
- SOCRATE : Mais qu’en serait-il de l’homme qui aurait une opinion correcte sur la route à prendre, sans pourtant être allé à Larisse ni connaître la route pour s’y rendre, cet homme-là ne pourrait-il pas lui aussi être un bon guide ?
- MENON : Oui, parfaitement.
- SOCRATE : En tout cas, aussi longtemps, disons, qu’il a une opinion correcte sur la même chose dont l’autre a une connaissance, il ne sera pas moins un bon guide, lui qui a une opinion vraie, même si cette opinion est dépourvue de raison, que l’autre qui connaît par raison.
- MENON : Non, en effet.
- SOCRATE : Donc, une opinion vraie n’est pas un moins bon guide, pour la rectitude de l’action, que la raison. Voilà précisément ce que nous avions négligé tout à l’heure, quand nous avons fait l’examen de ce qu’était la vertu, et que nous disions que c’est seulement lorsque la raison guide l’action que l’action est correcte ; mais en fait c’est le cas aussi de l’opinion vraie.
- MENON : Oui, il semble.
- SOCRATE : L’opinion droite n’est donc en rien moins utile que la science.
- MENON : A ceci près, Socrate, que l’homme qui possède la connaissance réussira toujours, tandis que celui qui a une opinion correcte, tantôt réussira, tantôt non.
- SOCRATE : Que veux-tu dire ? L’homme qui a une opinion correcte ne réussira-t-il pas tout le temps, aussi longtemps qu’il conçoit des opinions correctes ?
- MENON : Cela me paraît nécessaire. Alors je m’étonne, Socrate, s’il en est ainsi, du fait que la connaissance ait beaucoup plus de valeur que l’opinion droite, et je me demande aussi pour quelle raison on les distingue l’une de l’autre !
- Extrait de l'analyse
- "Dire que l’opinion vraie et la raison sont d’aussi bons guides, cela signifie qu’elles sont autant capables l’une que l’autre d’ordonner correctement l’action. Or qu’Est-ce précisément que cette rectitude de l’action, si ce n’est pas le fait de bien agir, ou encore le fait d’agir avec vertu?.......
- Il apparaît ainsi que dans le domaine de l ’action comme dans celui de la connaissance, l’opinion droite se situe à mi-chemin entre l’erreur et la vérité, entre l’ignorance et la connaissance...."
- Très bon commentaire du passage à télécharger
dimanche 6 avril 2014
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mardi 11 février 2014
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