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mardi 17 juin 2014

Vivons-nous pour être heureux? Corrigé bac 2014, série S, philosophie. Profs en direct le jour du bac sur www.dubrevetaubac.fr

Sujet bac 2014, série S
Vivons-nous pour être heureux?
Dossier de révisions sur le bonheur

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Citations sur le thème du bonheur pour un devoir type bac
Spinoza : « il n’est pas de plus grand bonheur que de comprendre et de penser »
St Just : « le bonheur est une idée neuve »
Descartes : « il faut changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde »
Aristote : « le propre de l’homme est lactivité de lâme en conformité avec la vertu »
Épicure « la plaisir est la fin de la vie ».
Leibniz :“Notre bonheur ne consistera jamais dans une pleine jouissance, où il n’y aurait plus rien à désirer; mais dans un progrès perpétuel à de nouveaux plaisirs et de nouvelles perfections
Quelques définitions du bonheur
Aristote : “S’il est vrai que le bonheur est l’activité conforme à la vertu, il est de toute évidence que c’est celle qui est conforme à la vertu la plus parfaite, c’est-à-dire celle de la partie de l’homme la plus haute. C’est l’activité de cette partie de nous-mêmes, activité conforme à sa vertu propre qui constitue le bonheur parfait”
Kant : “Le pouvoir, la richesse, la considération, même la santé ainsi que le bien-être complet et le contentement de son état, est ce qu’on nomme le bonheur”

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Dissertation corrigée : éléments de correction
Vivons-nous pour être heureux?
Quelle est le sens, le but de la vie? Ne vivons-nous que pour être heureux?
Il semblerait que l’homme ne vise que le bonheur : Il ne cherche à travailler et à exercer ses activités que pour être heureux.
Si l’on considère le besoin de reconnaissance sociale que suppose l’activité professionnelle : l’homme qui travaille le fait dans le but de gagner sa vie pour satisfaire ses désirs et par conséquent, être bien, heureux
Celui au contraire qui renonce à vivre cherche encore à éviter le malheur
= par conséquent : la notion de bonheur semble difficile à cerner mais au centre de l’existence humaine, combat ou renoncement, bonheur ou refus du malheur, la question de savoir si l’homme vit pour être heureux est une interrogation essentielle.
Le bonheur est-il notre seule valeur? Est-il le but de l’existence humaine?
L’homme a aussi des valeurs morale qui le guident dans son quotidien et font de lui un être valeureux, courageux ou lâche au point qu’en respect de ses choix il peut définir une valeur morale comme première par rapport au bonheur : sacrifice du bonheur pour une valeur, un combat..
Le bonheur prime t’-il sur la liberté? L’homme peut préférer sa liberté au bonheur qui peut aussi en être la condition de possibilité.
Sartre : Les Justes : l’idéologie peut-être notre raison de vivre, notre liberté au combat et pour l’idée : vivre libre ou mourir; Préférer rester fidèle en acte de nos convictions politiques et idéologiques. Préférer la mort au renoncement à ses idées.
Si la liberté est un moyen d’atteindre le bonheur, les conséquences nous éclairent sur la question :
Le travail devient un moyen d’atteindre le bonheur car il sert à être heureux
Il en va de même pour les valeurs morales : ne pas tuer autrui par exemple, aider son prochain : la solidarité, le partage l’entraide sont des valeurs valorisantes pour l’homme en quête de reconnaissance et d’accomplissement : il y a de l’épanouissement et du bien-être de l’homme.
La liberté devient un moyen d’être heureux
Vivons-nous pour être heureux?
Cette interrogation peut aussi nous amener à considérer les valeurs plus absolues
Ex : Mourir pour l’idée, pour la justice : Socrate
Bonheur = But principal de la vie
Mais cette fin suppose des moyens qui sont en fait des valeurs qui restent au service du bonheur et que nous finissons par chercher pour elles-mêmes.

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le thème du bonheur : Lecture du cours sur le bonheur : complément de correction
L’eudémonisme antique
Dans la philosophie antique, le bonheur est le souverain Bien, c’est-à-dire, la fin suprême à laquelle toutes les autres fins sont subordonnées. Le bonheur par conséquent nest pas un don. Il est en notre pouvoir. Par opposition à la pensée commune, il est nécessaire dopposer le plaisir et le bonheur. Le plaisir est éphémère tandis que le bonheur par opposition à lagréable est durable. Donc le plaisir et lagréable peuvent tout au plus en être laccompagnement.
La conception aristotélicienne , épicurienne et stoïcienne
Selon Aristote, Épicure et les stoiciens, le bonheur est durable; il n’est pas dissociable dune vie vertueuse fondée sur la raison;La raison est le propre de lhomme, elle doit guider ses choix.
Une vie heureuse serait par conséquent une vie conforme à la raison.
Pour Épicure, il faut régler ses désirs sur la nature. Pour les stoiciens, l’homme doit accepter lordre du monde. Le bonheur est une absence de
trouble. Pour Aristote, le bonheur est lactivité et la vertu propres à chaque être. Celle de lhomme est de penser; une vie heureuse est une vie pleinement humaine cest-à-dire, délivrée du besoin et tournée vers lintelligence.
Le bonheur est le Bien suprême selon l’eudémonisme
L’eudémonisme est donc une morale qui affirme que le bonheur est le Bien suprême. Selon Aristote, le bonheur est la fin anhypothétique, elle ne suppose aucune autre fin en dehors delle, vis-à-vis de la vie morale. Si nous désirons santé, beauté, richesse, cest toujours en vue du bonheur. Pour savoir en quoi consiste le bonheur qui est la fin propre, il faut noter que tout homme vise sa fin propre lorsquil accomplit sa fonction propre. Aristote appelle vertu cet accomplissement dune fonction, par exemple la vertu de lœil est de voir. La fonction de lhomme, cest la vie selon la raison; cest par la vertu que lon atteint le bonheur; elle nous pousse à rechercher la juste mesure; de cette orientation théorique de léthique découlent des impératifs en particulier celui-ci :
Une notion grecque, le kairos, le moment opportun
Cela suppose le respect du kairos : le moment opportun. Il faut savoir choisir le bon moment pour agir car il y a mille façons de mal faire tandis qu’il ny en a quune pour bien faire. Le bonheur nest pas le même pour tous car le choix de la juste mesure en quoi consiste la vertu dépend des circonstances dans lesquelles on se trouve et de la nature de chacun.
La conception épicurienne et stoicienne
L’eudémonisme dÉpicure et des stoiciens est plus subjectif; le bonheur est la possession des biens mais il ne dépend pas de nous de les posséder. Cest pourquoi le stoïcisme conseille de vouloir ce qui arrive. Seul le sage est heureux, cest un épicurien car il sait régler ses désirs. « Il faut changer ses désirs plutôt que lordre du monde », est la citation qui illustre le mieux la conception épicurienne du bonheur. Ne désirant que ce quil peut obtenir, lhomme ne manque pas dobtenir ce qui désire.
Le bonheur, un idéal de l’imagination
Nous devons pour répondre à la question, poser les difficultés pour définir ce concept de bonheur. Il n’y a pas de définition universelle possible car il nest pas valable pour tous de la même façon. La définition est donc relative. Il échappe à la simple volonté. Pour Kant, cest un idéal non de la raison mais de limagination donc il est impossible de le poser comme fin dune action morale. Il est en conséquence impossible dêtre heureux sans être vertueux et vertueux en étant malheureux. Laction morale nest pas celle qui rend lhomme heureux mais celle qui le rend digne de lêtre.
Le christianisme et le kantisme
le christianisme condamne le bonheur et pose le salut de l’âme comme la seule fin digne dun chrétien. St Just pose le bonheur comme un droit par opposition au christianisme. St Just considère que tous les hommes doivent être délivrés du besoin afin que chacun puisse rechercher son bonheur. Cest une exigence de justice que létat doit satisfaire. Il sagit de confier à létat la charge du bonheur de chacun à travers la définition dun bonheur commun : est-ce une utopie?
Avec le christianisme, l’idée grecque dun bonheur assuré par la rationalité de laction selon la juste mesure est éliminée; le bonheur nest pas de ce monde; il faut soccuper du salut de lâme et non du bonheur concret de lhomme. Lhomme ne tire pas le bonheur de lui-même mais dune force en lui : la grâce divine. Lidéal chrétien ne recherche pas les impératifs du bonheur mais en fait une espérance, cest le royaume des cieux.
Le bonheur kantien est l’aboutissement historique du christianisme.
Le bonheur est létat dans le monde dun être raisonnable à qui dans le cours de son existence, tout arrive selon son souhait et sa volonté. La moralité de nos actions ne peut consister en ce quelles nous procurent le bonheur. La diversité des mobiles est telle quil ny aurait pas de loi morale. Pour cette raison, la moralité est indépendante des fins empiriques de laction. A linverse, le bonheur ne peut pas découler de la moralité de nos actions, cest-à-dire, de notre vertu puisque celle-ci ne consistant pas à vouloir quelque fin déterminée mais agis par respect de la loi morale, elle na aucun rapport nécessaire avec le bonheur dont la réalisation suppose quon agisse daprès la connaissance des lois naturelles. La seule possibilité de lier vertu et bonheur consiste à supposer limmortalité de lâme, lexistence de Dieu et un monde intelligible., il nous faut poser le royaume de Dieu dans lequel la sagesse divine rend possible lharmonie de la volonté et de lordre des choses. Cela fait du bonheur la conséquence de la vertu.
La morale n’est pas la discipline qui nous enseigne comment être heureux mais comment nous devons nous rendre dignes du bonheur. Le point commun entre le kantisme et le christianisme est le suivant :
Ils font du bonheur une valeur morale
Problématique du bonheur et de la morale
L’intériorisation des interdits moraux, la conscience de la faute nous empêchent dêtre heureux lorsque nous transgressons la loi morale.
L’homme doit-il préférer la morale à la réalisation de son bonheur concret?

Les oeuvres d'art éduquent-elles notre perception? Dissertation corrigée de philosophie, bac 2014, série L

les écoles philosophiques
Les œuvres d’art éduquent-elles notre perception?
Eléments de correction
La perception = de prendre conscience de la réalité par nos sens, notre sensibilité et l’art se rapporte également à notre sensibilité.
On peut alors se demander dans quelle mesure les œuvres d’art éduquent notre perception.
Notre perception est-elle éducable? Nous est-elle donnée ou reste t’-elle à éduquée? L’art est-il l’instrument adapté à l’éducation de notre perception?
L’Œuvre d’art n’éduque pas la perception
- L’art repose sur une vision déjà déformée de la réalité. Une œuvre créée se reflète en nous avec un effet miroir de notre imagination et de nos affects subjectifs, par conséquent, il semblerait difficile de concevoir que l’art puisse éduquer notre perception, étant à la base non conforme à la réalité. On retrouve cette critique chez Platon qui accusait l’art d’être éloigné de la réalité vraie, de l’Idée à plusieurs degrés.
- L’art déforme la réalité, il n’a donc pas pour but de l’imiter. L’art nous éloigne du réel concret, il n’est donc pas le bon instrument d’éducation pour notre perception au moins en tant que l’on ne réduit pas notre perception à la faculté de prendre conscience.
- Si l’on élargit le concept de perception à une faculté « du sentir », alors, il nous faut admettre qu’une œuvre d’art s’adresse à notre sensibilité. En ce sens, peut-elle éduquer notre perception?
L’Œuvre d’art éduque notre perception au sens d’un éveil de notre sensibilité
- Une éducation de notre perception au sens d’un éveil d’une sensibilité serait envisageable au-delà de la question de la déformation de la réalité par l’art qui ici importe peu.
Car peut-on exiger d’une œuvre d’art qu’elle retrace dans les détails et de la manière la plus objective les réalités concrètes perçues? L’art nous offre une représentation subjective des choses, une création recréée. L’arbre créé n’est pas l’arbre mais l’image d’un arbre recrée. Dès lors, notre perception est autre, elle est détournée du sens objectif de l’objet mais l’art nous apprend à le regarder autrement, il nous apprend à le percevoir et à le ressentir sans se soucier de ses préoccupations utilitaires; L’objet déjà sublimé devient un autre sous notre regard et prend ainsi toute sa dimension esthétique.
Ainsi, l'art éduque notre sensibilité
L’éducation de la perception ne nécessite pas d’apprentissage par conséquent, elle n’est pas évidente
- « Dire que nous avons appris à voir, à entendre, à goûter, à sentir, à toucher, paraît le paradoxe le plus étrange. Il semble que la nature nous a donné l’entier usage de nos sens, à l’instant même qu’elle les a formés ; et que nous nous en sommes toujours servi sans étude » disait Condillac,
- De ce fait, elle ne peut pas faire l’objet d’une éducation ou d’une instruction mais seulement par l’expérience, la pratique, l’apprentissage d’un contact aux œuvres d’art.

Suffit-il d'avoir le choix pour être libre? Corrigé dissertation de philosophie série ES, bac 2014 sur dubrevetaubac.fr

Suffit-il d'avoir le choix pour être libre?
Sujet bac 2014, série ES

Suffit-il d’avoir le choix pour être libre ?

Il semble tout d’abord évident que nous possédions ce pouvoir de choisir qui paraît être une définition suffisante de la liberté.
L’homme par opposition à l’animal :
Le pouvoir de choisir : l’homme a une conscience immédiate et une conscience réfléchie, il ne vit pas dans l’immédiateté mais juge, évalue, remet en question par opposition à l’animal qui n’est pas libre d’adopter un tel comportement mais au contraire contraint de suivre son instinct.
L’homme a la liberté de choisir : il peut interposer son désir, sa réflexion.
MAIS Suffit-il d’avoir le choix pour être libre ?

platon

thèse : Oui, la liberté est un fait, une donnée de la condition humaine. La liberté ne s'apprend, Selon Sartre, elle se fait et me fait en se faisant
= Oui, il suffit d'avoir le choix pour être libre : la liberté est constitutive de l'existence humaine Elle ne s'apprend pas : il suffit d'avoir le choix
- La liberté est la donnée première de notre existence : la liberté ne s'apprend pas : elle est, elle n'est pas déterminée, elle n'a pas besoin de conditions préalables pour exister mais seulement d'avoir le choix.
- La liberté est dans le choix : Le choix entre deux choses de même valeur. Lorsque aucun motif ne me pousse à choisir l'un des termes d'une alternative plutôt que l'autre, je suis totalement libre, je ne suis soumis à aucune détermination, à aucun déterminisme. Cette liberté, appelée liberté d'indifférence, ne présuppose aucune éducation ni apprentissage = il suffit d'avoir le choix.
"je suis mon acte" = Sartre : je suis libre de choisir car il me suffit de choisir pour être libre. Dans le cas d'un refus de choix, je suis malgré tout condamné à être libre car mon refus est encore mon choix. J'existe et me détermine ensuite comme essence particulière et ne suis dans mon choix victime d'aucune déterminisme social, religieux, politique.... Rien n'empêche la liberté de l'homme seulement motivée par une intégrale liberté de choix à assumer. Je suis mon acte car je reste solidaire en acte de mon choix.
= L'homme est libre, il lui suffit de choisir = il est condamné à être libre.
- Nous sommes libres de nos actes : un acte totalement gratuit, sans but ni raison : c'est la liberté seule qui nous incite à suivre ou non une impulsion irréfléchie. La liberté ne s'apprend pas, elle ne nécessite pas un apprentissage préalable. Par définition, la liberté est indéterminée, elle ne dépend d'aucune condition préexistante si ce n'est la liberté du choix.

platon

Antihèse : La liberté est le fruit d'un apprentissage
On peut apprendre à être libre car sans apprentissage l'homme n'est pas libre.
= Non il ne suffit pas d'avoir le choix pour être libre : on ne naît pas libre, on le devient. La liberté est le fruit d'un apprentissage : il ne suffit pas d'avoir le choix
- la liberté n'est pas naturelle : le bon sauvage sur son île déserte est peut-être libre parce qu'il est seul et qu'il n'a pas de compte à rendre mais il est dépendant de la nature.
- C'est autrui qui m'apprend la liberté : Etre libre, c'est être autonome, et l'autonomie est une chose qui s'apprend : je ne suis pas d'emblée capable de me diriger moi-même. Etre libre nécessite une possibilité de choix et de savoir choisir entre des possibles. L'enfant ne serait jamais libre si le milieu humain ne l'éduquait pas à la liberté par l'apprentissagee de la responsabilité.
- La liberté n'est pas donnée, elle est à conquérir L'homme libre est celui qui se fait libre, qui connait ses possibilités et ses limites. Agir librement, ce n'est pas agir n'importe comment, c'est agir selon la raison et la connaissance des moyens à mettre en oeuvre pour réaliser une fin Une telle action suppose un savoir qui ne peut-être qu'acquis. La liberté n'est pas innée. L'enfant n'est pas capable d'être libre par lui-même, il doit apprendre à être libre. Agir librement c'est mettre en pratique un savoir que nous avons appris
Suffit-il d'avoir le choix pour être libre?
si nous voulons maintenir notre hypothèse initiale et définir la liberté par le pouvoir de choisir, il nous faut réfuter le déterminisme
- Le déterminisme annihile toute liberté, nous sommes inconscients des raisons qui nous font agir de telle ou telle façon : Ex : André Gide, les Caves du Vatican
Nous sommes soumis à nos passions les plus violentes, ex : l’alcoolique subit au quotidien son addiction croyant être libre sans pouvoir rationnellement mesurer la gravité et la conséquence de son alcoolisation chronique, excessive et pathologique. Il ignore même les motifs qui le poussent à agir et vit de manière inconsciente sa dépendance à l’alcool.

Pourquoi chercher à se connaître soi-même? Corrigé bac de philosophie 2014, série ES sur dubrevetaubac.fr

Sujet série ES, bac 2014
Pourquoi chercher à se connaître soi-même?
Etymologie
L’étymologie : cum-scientia en latin signifie « avec le savoir ». Il s’agirait donc d’une connaissance se rapportant à soi-même : savoir qui l’on est
"Connais-toi toi-même" (Socrate) : sens de la formule
Sens de la philosophie : se connaître soi-même
Socrate : la formule de l’oracle de Delphes : « connais-toi toi-même ».
Descartes :rien ne se donne à connaître aussi aisément, aussi évidemment que sa propre pensée : l’âme se connaît elle-même avant de connaître le monde.
= Il s’agit de définir l’homme, le propre de l’homme c’est-à-dire son essence sans prendre en compte son caractère personnel, psychologique.
nous sommes un esprit, une âme raisonnable = "qu'est-ce qu'un homme en général" et non « qui suis-je? »
Question : pourquoi chercher à se connaître soi-même =
- se connaître en tant qu’homme
- Se connaître en tant qu’homme ayant telles caractéristiques particulières, telles qualités personnelles, tels sentiments dans sont rapport au monde et avec autrui.
Il s'agit de comprendre d'abord en quoi la connaissance de soi est constitutive du sujet
Eléments de correction, Pourquoi chercher à se connaître soi-même?
L'idéal socratique du « Connais-toi toi-même »
- Sache qui tu es : reste à ta place par rapport aux Dieux Grecs. Invitation pour l’homme à ne pas dépasser ses limites
Connaissance de soi = sagesse humaine, une connaissance de nos limites. C’est une connaissance de sa condition humaine.
- Se connaître soi même pour trouver sa place à travers l’engagement dans le monde = « Qui suis-je moi qui suis? Je suis une substance pensante ». Descartes. Cela renseigne l’homme sur sa manière d’exister.
Ainsi, la connaissance de soi est d'abord constitutive de l'identité humaine. L’homme se découvre dans sa distinction par rapport à l’animal, aux Dieux mais il se connaît aussi en tant que substance pensante qui peut transformer le monde et qui a conscience de penser et d’exister dans le monde. Il se connaît comme sujet
Le sujet n’est pas apparenté à un objet de connaissance quelconque
- Il est insaisissable :
Conscience de soi s’oppose à la connaissance de soi : savoir qu’on est ne veut pas dire savoir qui on est, or se connaître est connaître son identité comme ce qui nous constitue en propre et nous distingue des autres;
le moi est insaisissable selon Pascal.
- L’homme peut se mentir à lui -même au point de préférer ne pas se connaître
Sartre : la « mauvaise foi ». Masquer ses mauvaises intentions, les motifs de ses actions. Cela signifierait que la volonté de se connaître à tout prix supposerait une lucidité trop angoissante.
La connaissance de soi = un idéal
-L’homme échappe à lui-même dans la connaissance qu’il a de lui : Il est évolutif et de constitue en changeant sans cesse : Sartre : l’existence précède l’essence, il devient autre dans sa plus grande liberté. L’homme n’a en fait pas de nature humaine, rien n’est définie, tout est en perpétuelle évolution. L’homme doit toujours se redéfinir.
- Se connaître = un idéal : donner un sens à sa vie car le sujet ne peut pas être l’objet d’une explication complète


Une vérité peut-elle être définitive? Corrigé bac philosophie 2014, séries technologiques sur dubrevetaubac.fr



2ème sujet de dissertation: Une vérité peut-elle être définitive ?
Sujet bac 2014, séries technologiques

Une vérité peut-elle être définitive?
Reformulation de la question
Nous tenterons de répondre en sachant si parmi les vérités existantes, il y en a qui sont définitives. Y a t’-il des vérités définitives?
Y a t’-il des connaissances vraies de manière définitive? Ou n’y a t’-il que des connaissances provisoires?


Analyse de la question
Vérité = « adéquation entre la chose et l’esprit ».
La vérité n’est donc pas l’authenticité mais l’énoncé, ce que l’on dit d’une chose.
Définitif s’oppose ici à provisoire;
Il nous faut savoir si une vérité peut-être définitive, c’est-à-dire, un énoncé peut-il être conforme à la réalité de manière absolue et définitive?
La vérité doit-être universelle et nécessaire. 2+2 feront toujours 4. Il semblerait donc que le fait qu’il existe une vérité provisoire, contredise l’idée d’une vérité au sens d’une vérité universelle et nécessaire.
Qu’est-ce qui nous garantit que ce que l’on juge vrai au temps présent le sera pour tous les temps à venir ?
Une vérité définitive = croyance
En science, les théories sont vraies jusqu’à ce qu’elles soient remises en question et ainsi de suite, la science se constitue donc par atavisme. Les théories ne sont jugées vraies qu’un moment au profit d’une autre qui vient la contredire et prouver la fausseté de la théorie précédente. Nous n’avons donc qu’une suite de vérités provisoires;
Si on considère que la vérité = correspondance avec la réalité, cette dernière étant toujours en changement, en évolution, la vérité le sera également. Il faudrait donc pour qu’une vérité soit définitive qu’elle soit soustrait à tous les changements.
Seules nos connaissances et nos croyances deviennent fausses
théorie scientifique héliocentrique défendue par Copernic.
toutes les planètes tournent autour du Soleil, et non l’inverse.
Le passage du géocentrisme à l’héliocentrisme n’est pas une révolution de la réalité mais de la conception de la réalité. Du jour au lendemain le soleil n’a pas cessé de se mouvoir pour devenir immobile et au centre d’un système. La réalité n’a pas changé. Ce qui a été bouleversé c’est la conception humaine de l’univers. La Terre tournait autour du Soleil bien avant que l’Homme n’existe et avant qu’il ne le sache ! C’est la connaissance scientifique et les croyances qui ont changé.
Dès lors le géocentrisme qui correspondait à nos croyances du moment devient faux, notre connaissance était fausse et elle a été rectifiée.
Concernant les vérités en logique :
Leur validité se teste différemment
La logique porte sur des raisonnements, des déductions.
Syllogisme
Raisonnement logique basé sur trois propositions. Il est toujours vrai d’un point de vue formel mais peut-être faux d’un point de vue matériel.
la logique porte sur la vérité formelle, elle respecte les règles du raisonnement déductif.
Tous les garçons blonds sont grands
Or mon frère est blond
Donc mon frère est grand
Voici un syllogisme faux d’un point de vue matériel mais vrai d’un point de vue formel.
Les vérités dans le domaine de la logique sont éternelles et universelles, elles sont définitives.
Du point de vue de la religion, les vérités issues de dogmes, des textes sacrés sont définitives. Elles supposent la foi du croyant pour être acceptées comme définitives.
Ex de dogmes chrétiens :
la trinité ( Dieu est à la fois Père, Fils et Saint Esprit)
la résurrection ( le retour de Jésus parmi les siens après sa mort)




Les échanges sont-ils toujours désintéressés? Corrigé bac 2014, philosophie séries technologiques, dubrevetaubac.fr

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Les échanges sont-ils toujours intéressés?
Séries technologiques, bac 2014
Eléments de correction
Introduction : Si échanger c'est donner en vue de recevoir (réciprocité qui fonde les échanges), tout échange est, par définition intéressé. Or, s'il y a un ou des intérêts(s) à échanger, c'est qu'on suppose qu'on peut en tirer un certain profit ou encore un gain. On échangerait donc dans le but de gagner, c'est-à-dire posséder ou s'approprier ce dont on était privé. Mais si échanger, c'est gagner, que gagne-t-on à échanger ? De quel gain s'agit-il ? Il peut s'agir dans un premier temps d'un gain matériel qui s'illustre surtout dans les échanges économiques ou financiers. Mais on peut évoquer la possibilité d'un gain spirituel ou moral à travers l'échange d'opinions, d'idées et de pensées (ex : enrichir et élargir ses connaissances à travers le dialogue et le débat). Est-ce à dire pour autant que tout échange soit synonyme de gain ? N'y a-t-il pas un risque de perte, d'aliénation (perte de liberté) et de déshumanisation inhérent à tout échange ? À quelles conditions un échange peut-il être et demeurer un gain ?
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1- En quels sens peut-on parler de gain ?
Selon Claude Lévi-Strauss trois niveau d'échange sont au fondement de toute société : l'échange matrimonial, l'échange économique et l'échange linguistique.
A- Le gain matériel. Est rendu possible par les échanges économico-financiers qui structurent chaque société Il s'agit d'un gain matériel ou de marchandises qui trouve son origine aussi bien dans le troc (forme naturelle de l'échange économique) que dans le commerce (forme artificielle de l'échange économique). Il y a gain matériel car il assure la survie de l'espèce humaine (échange qui correspond d'abord à une nécessité vitale). Mais au-delà des exigences vitales il permet aussi un certain bien-être, un confort. À noter que ce type d'échange e double d'un gain politique : l'échange de biens et de richesses permet d'entretenir des relations pacifiques (Montesquieu).
B- Gain spirituel (ou moral). L'Homme est un être dont la nature est d'échanger d'abord et avant tout parce que c'est un être parlant (« homo loquax »).Or, parler, c'est communiquer, entrer en contact avec l'autre, pas seulement dans le but de leur transmettre des informations, mais surtout dans le but d'enrichir et d'élargir ses pensées, ses connaissances. Kant, dans Qu'est-ce que s'orienter dans la pensée ? montre que c'est l'échange et la confrontation à la pensée des autres qui nous assure de la justesse de nos propres pensées. À quoi bon penser si l'on est pas sûr que ce que l'on pense est vrai et légitime ? À quoi bon penser, si c'est pour rester prisonnier d'erreurs et de préjugés ? Une pensée authentique suppose l'échange avec d'autres pensées que la mienne. Il montre aussi que l'ampleur de notre pensée dépend aussi de nos échanges avec d'autres pensées qui me permettent d'étendre mes connaissances et mon savoir. La nécessité des échanges linguistiques s'illustre de façon encore plus évidente dans les échanges culturels qui permettent une véritable ouverture à d'autres façons de vivre, de penser et de sentir que celles auxquelles nous sommes habitués. C- Est-ce à dire que l'échange est pour autant systématiquement synonyme de gain ? Gagne-t-on toujours à échanger ? N'existerait-il pas un risque inhérent à tout échange d'être manipulé aliéné, asservi ? Pire : ne perdrait-on pas plus qu'on ne gagne à échanger ?
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2- Que perdrait-on à échanger ?
A- La logique du profit. Tant que l'échange économique répond à nos besoins, il n'y a pas de problème. Mais quand il n'a plus pour fin de nous permettre de vivre ou de survivre, quand l'échange se fait en vue de s'enrichir alors les échanges économiques deviennent excessifs. Aristote par exemple critique que la chrématistique : quand l'argent est à la fois le point de départ et la fin de l'échange (spéculation). Il y a alors danger car l'accumulation illimitée de richesses se fait au détriment d'un véritable rapport à l'autre et à soi-même.
B- Le potlatch (M. Mauss). L'échange est un moyen pour une tribu de montrer sa munificence, sa supériorité par rapport aux autres tribus. On n'échange pas pour assurer sa subsistance, mais pour témoigner de sa puissance politique. L'enjeu de l'échange est politique : surenchère de dons et de contre-dons. Étrangement, ce type d'échange incite au gaspillage. Plus on peut gaspiller et détruire ce que l'on donne, plus on est puissant. Ainsi, il y a bien plus dans l'échange que dans un certain usage de ce que l'on échange.
C- Le problème posé par la rhétorique. On peut échanger et débattre (dans le cadre d'échanges linguistiques) dans le but de terrasser son adversaire. Voir le Gorgias de Platon et la distinction entre persuader et convaincre. Persuader, c'est flatter, séduire, manipuler et instrumentaliser l'autre. Si, en apparence, l'échange peut être un facteur de cohésion et d'union, il peut s'avérer être un élément de division pour, là aussi, dominer au mépris même de la vérité. À quelles conditions peut-on alors penser un échange qui soit et demeure un gain ?
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3- La condition pour que l'échange soit un gain
Si échanger est un phénomène constitutif de notre humanité (Aristote : l'homme est naturellement politique), il est cependant nécessaire, pour que cela soit toujours le cas, que l'échange réponde à certaines exigences. Il y a nécessité de régler les échanges pour permettre à chaque individu de réaliser son humanité. Ce n'est pas pour autant l'échange qui doit être remis en question, que ceux-là mêmes qui échangent. Dans quel but et à quelles fins échangeons-nous ? C'est la question fondamentale. Or, la notion de gain suppose qu'on aurait toujours plus au terme de l'échange qu'avant. Le gain engendre l'idée d'accroissement et le risque que certains soient lésés. Pour éviter une telle situation, il faut alors penser le gain non comme un profit, au sens économique du terme, mais comme une enrichissement mutuel. Chacun trouve un intérêt à accepter l'échange ais ce profit doit prendre la forme d'une équivalence, sans laquelle l'intégrité et la dignité d'autrui ne sont pas respectées. Ce que l'on peut repérer aussi bien en ce qui concerne les échanges économiques que les échanges linguistiques, notamment à travers ce que Platon nomme le dialogue.

jeudi 5 juin 2014

L'opinion droite, commentaire du Ménon de Platon

Platon, la RépubliqueTrès bonne analyse du Ménon de Platon




Platon, la République








  • Commentaire de Platon,
  • L’opinion
  • Platon, Ménon, L’opinion droite
  • Lecture du texte
  • SOCRATE : Si quelqu'un connaissant la route qui conduit à Larisse, ou à tout autre lieu que tu veux, s’y rendait et conduisait d’autres personnes, ne le ferait-il pas d’une façon qui soit juste et bonne ?
  • MENON : Oui, absolument.
  • SOCRATE : Mais qu’en serait-il de l’homme qui aurait une opinion correcte sur la route à prendre, sans pourtant être allé à Larisse ni connaître la route pour s’y rendre, cet homme-là ne pourrait-il pas lui aussi être un bon guide ?
  • MENON : Oui, parfaitement.
  • SOCRATE : En tout cas, aussi longtemps, disons, qu’il a une opinion correcte sur la même chose dont l’autre a une connaissance, il ne sera pas moins un bon guide, lui qui a une opinion vraie, même si cette opinion est dépourvue de raison, que l’autre qui connaît par raison.
  • MENON : Non, en effet.
  • SOCRATE : Donc, une opinion vraie n’est pas un moins bon guide, pour la rectitude de l’action, que la raison. Voilà précisément ce que nous avions négligé tout à l’heure, quand nous avons fait l’examen de ce qu’était la vertu, et que nous disions que c’est seulement lorsque la raison guide l’action que l’action est correcte ; mais en fait c’est le cas aussi de l’opinion vraie.
  • MENON : Oui, il semble.
  • SOCRATE : L’opinion droite n’est donc en rien moins utile que la science.
  • MENON : A ceci près, Socrate, que l’homme qui possède la connaissance réussira toujours, tandis que celui qui a une opinion correcte, tantôt réussira, tantôt non.
  • SOCRATE : Que veux-tu dire ? L’homme qui a une opinion correcte ne réussira-t-il pas tout le temps, aussi longtemps qu’il conçoit des opinions correctes ?
  • MENON : Cela me paraît nécessaire. Alors je m’étonne, Socrate, s’il en est ainsi, du fait que la connaissance ait beaucoup plus de valeur que l’opinion droite, et je me demande aussi pour quelle raison on les distingue l’une de l’autre !
  • Extrait de l'analyse
  • "Dire que l’opinion vraie et la raison sont d’aussi bons guides, cela signifie qu’elles sont autant capables l’une que l’autre d’ordonner correctement l’action. Or qu’Est-ce précisément que cette rectitude de l’action, si ce n’est pas le fait de bien agir, ou encore le fait d’agir avec vertu?.......
  • Il apparaît ainsi que dans le domaine de l ’action comme dans celui de la connaissance, l’opinion droite se situe à mi-chemin entre l’erreur et la vérité, entre l’ignorance et la connaissance...."
  • Très bon commentaire du passage à télécharger



dimanche 6 avril 2014

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    samedi 5 avril 2014

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    mardi 11 février 2014

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