Sujet bac 2014, série S
Vivons-nous pour être heureux?
Dossier de révisions sur le bonheur
Citations sur le thème du bonheur pour un devoir type bac
Spinoza : « il n’est pas de plus grand bonheur que de comprendre et de penser »
St Just : « le bonheur est une idée neuve »
Descartes : « il faut changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde »
Aristote : « le propre de l’homme est l’activité de l’âme en conformité avec la vertu »
Épicure « la plaisir est la fin de la vie ».
Leibniz :“Notre bonheur ne consistera jamais dans une pleine jouissance, où il n’y aurait plus rien à désirer; mais dans un progrès perpétuel à de nouveaux plaisirs et de nouvelles perfections”
Quelques définitions du bonheur
Aristote : “S’il est vrai que le bonheur est l’activité conforme à la vertu, il est de toute évidence que c’est celle qui est conforme à la vertu la plus parfaite, c’est-à-dire celle de la partie de l’homme la plus haute. C’est l’activité de cette partie de nous-mêmes, activité conforme à sa vertu propre qui constitue le bonheur parfait”
Kant : “Le pouvoir, la richesse, la considération, même la santé ainsi que le bien-être complet et le contentement de son état, est ce qu’on nomme le bonheur”
Dissertation corrigée : éléments de correction
Vivons-nous pour être heureux?
Quelle est le sens, le but de la vie? Ne vivons-nous que pour être heureux?
Il semblerait que l’homme ne vise que le bonheur : Il ne cherche à travailler et à exercer ses activités que pour être heureux.
Si l’on considère le besoin de reconnaissance sociale que suppose l’activité professionnelle : l’homme qui travaille le fait dans le but de gagner sa vie pour satisfaire ses désirs et par conséquent, être bien, heureux
Celui au contraire qui renonce à vivre cherche encore à éviter le malheur
= par conséquent : la notion de bonheur semble difficile à cerner mais au centre de l’existence humaine, combat ou renoncement, bonheur ou refus du malheur, la question de savoir si l’homme vit pour être heureux est une interrogation essentielle.
Le bonheur est-il notre seule valeur? Est-il le but de l’existence humaine?
L’homme a aussi des valeurs morale qui le guident dans son quotidien et font de lui un être valeureux, courageux ou lâche au point qu’en respect de ses choix il peut définir une valeur morale comme première par rapport au bonheur : sacrifice du bonheur pour une valeur, un combat..
Le bonheur prime t’-il sur la liberté? L’homme peut préférer sa liberté au bonheur qui peut aussi en être la condition de possibilité.
Sartre : Les Justes : l’idéologie peut-être notre raison de vivre, notre liberté au combat et pour l’idée : vivre libre ou mourir; Préférer rester fidèle en acte de nos convictions politiques et idéologiques. Préférer la mort au renoncement à ses idées.
Si la liberté est un moyen d’atteindre le bonheur, les conséquences nous éclairent sur la question :
Le travail devient un moyen d’atteindre le bonheur car il sert à être heureux
Il en va de même pour les valeurs morales : ne pas tuer autrui par exemple, aider son prochain : la solidarité, le partage l’entraide sont des valeurs valorisantes pour l’homme en quête de reconnaissance et d’accomplissement : il y a de l’épanouissement et du bien-être de l’homme.
La liberté devient un moyen d’être heureux
Vivons-nous pour être heureux?
Cette interrogation peut aussi nous amener à considérer les valeurs plus absolues
Ex : Mourir pour l’idée, pour la justice : Socrate
Bonheur = But principal de la vie
Mais cette fin suppose des moyens qui sont en fait des valeurs qui restent au service du bonheur et que nous finissons par chercher pour elles-mêmes.
le thème du bonheur : Lecture du cours sur le bonheur : complément de correction
L’eudémonisme antique
Dans la philosophie antique, le bonheur est le souverain Bien, c’est-à-dire, la fin suprême à laquelle toutes les autres fins sont subordonnées. Le bonheur par conséquent n’est pas un don. Il est en notre pouvoir. Par opposition à la pensée commune, il est nécessaire d’opposer le plaisir et le bonheur. Le plaisir est éphémère tandis que le bonheur par opposition à l’agréable est durable. Donc le plaisir et l’agréable peuvent tout au plus en être l’accompagnement.
La conception aristotélicienne , épicurienne et stoïcienne
Selon Aristote, Épicure et les stoiciens, le bonheur est durable; il n’est pas dissociable d’une vie vertueuse fondée sur la raison;La raison est le propre de l’homme, elle doit guider ses choix.
Une vie heureuse serait par conséquent une vie conforme à la raison.
Pour Épicure, il faut régler ses désirs sur la nature. Pour les stoiciens, l’homme doit accepter l’ordre du monde. Le bonheur est une absence de
trouble. Pour Aristote, le bonheur est l’activité et la vertu propres à chaque être. Celle de l’homme est de penser; une vie heureuse est une vie pleinement humaine c’est-à-dire, délivrée du besoin et tournée vers l’intelligence.
Le bonheur est le Bien suprême selon l’eudémonisme
L’eudémonisme est donc une morale qui affirme que le bonheur est le Bien suprême. Selon Aristote, le bonheur est la fin anhypothétique, elle ne suppose aucune autre fin en dehors d’elle, vis-à-vis de la vie morale. Si nous désirons santé, beauté, richesse, c’est toujours en vue du bonheur. Pour savoir en quoi consiste le bonheur qui est la fin propre, il faut noter que tout homme vise sa fin propre lorsqu’il accomplit sa fonction propre. Aristote appelle vertu cet accomplissement d’une fonction, par exemple la vertu de l’œil est de voir. La fonction de l’homme, c’est la vie selon la raison; c’est par la vertu que l’on atteint le bonheur; elle nous pousse à rechercher la juste mesure; de cette orientation théorique de l’éthique découlent des impératifs en particulier celui-ci :
Une notion grecque, le kairos, le moment opportun
Cela suppose le respect du kairos : le moment opportun. Il faut savoir choisir le bon moment pour agir car il y a mille façons de mal faire tandis qu’il n’y en a qu’une pour bien faire. Le bonheur n’est pas le même pour tous car le choix de la juste mesure en quoi consiste la vertu dépend des circonstances dans lesquelles on se trouve et de la nature de chacun.
La conception épicurienne et stoicienne
L’eudémonisme d’Épicure et des stoiciens est plus subjectif; le bonheur est la possession des biens mais il ne dépend pas de nous de les posséder. C’est pourquoi le stoïcisme conseille de vouloir ce qui arrive. Seul le sage est heureux, c’est un épicurien car il sait régler ses désirs. « Il faut changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde », est la citation qui illustre le mieux la conception épicurienne du bonheur. Ne désirant que ce qu’il peut obtenir, l’homme ne manque pas d’obtenir ce qui désire.
Le bonheur, un idéal de l’imagination
Nous devons pour répondre à la question, poser les difficultés pour définir ce concept de bonheur. Il n’y a pas de définition universelle possible car il n’est pas valable pour tous de la même façon. La définition est donc relative. Il échappe à la simple volonté. Pour Kant, c’est un idéal non de la raison mais de l’imagination donc il est impossible de le poser comme fin d’une action morale. Il est en conséquence impossible d’être heureux sans être vertueux et vertueux en étant malheureux. L’action morale n’est pas celle qui rend l’homme heureux mais celle qui le rend digne de l’être.
Le christianisme et le kantisme
le christianisme condamne le bonheur et pose le salut de l’âme comme la seule fin digne d’un chrétien. St Just pose le bonheur comme un droit par opposition au christianisme. St Just considère que tous les hommes doivent être délivrés du besoin afin que chacun puisse rechercher son bonheur. C’est une exigence de justice que l’état doit satisfaire. Il s’agit de confier à l’état la charge du bonheur de chacun à travers la définition d’un bonheur commun : est-ce une utopie?
Avec le christianisme, l’idée grecque d’un bonheur assuré par la rationalité de l’action selon la juste mesure est éliminée; le bonheur n’est pas de ce monde; il faut s’occuper du salut de l’âme et non du bonheur concret de l’homme. L’homme ne tire pas le bonheur de lui-même mais d’une force en lui : la grâce divine. L’idéal chrétien ne recherche pas les impératifs du bonheur mais en fait une espérance, c’est le royaume des cieux.
Le bonheur kantien est l’aboutissement historique du christianisme.
Le bonheur est l’état dans le monde d’un être raisonnable à qui dans le cours de son existence, tout arrive selon son souhait et sa volonté. La moralité de nos actions ne peut consister en ce qu’elles nous procurent le bonheur. La diversité des mobiles est telle qu’il n’y aurait pas de loi morale. Pour cette raison, la moralité est indépendante des fins empiriques de l’action. A l’inverse, le bonheur ne peut pas découler de la moralité de nos actions, c’est-à-dire, de notre vertu puisque celle-ci ne consistant pas à vouloir quelque fin déterminée mais agis par respect de la loi morale, elle n’a aucun rapport nécessaire avec le bonheur dont la réalisation suppose qu’on agisse d’après la connaissance des lois naturelles. La seule possibilité de lier vertu et bonheur consiste à supposer l’immortalité de l’âme, l’existence de Dieu et un monde intelligible., il nous faut poser le royaume de Dieu dans lequel la sagesse divine rend possible l’harmonie de la volonté et de l’ordre des choses. Cela fait du bonheur la conséquence de la vertu.
La morale n’est pas la discipline qui nous enseigne comment être heureux mais comment nous devons nous rendre dignes du bonheur. Le point commun entre le kantisme et le christianisme est le suivant :
Ils font du bonheur une valeur morale
Problématique du bonheur et de la morale
L’intériorisation des interdits moraux, la conscience de la faute nous empêchent d’être heureux lorsque nous transgressons la loi morale.
L’homme doit-il préférer la morale à la réalisation de son bonheur concret?
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